Ligue des champions (F) : Brest déroule en Allemagne et reste invaincu en Ligue des champions

Le titre de meilleure joueuse du match, avec en prime un bouquet de fleurs, a été largement mérité pour Katharina Filter, la gardienne de Brest. Avec 19 arrêts (à 46 %), l’Allemande a grandement contribué au succès des Françaises contre ses compatriotes de Ludwigsbourg ce dimanche (33-26), outre-Rhin. Voilà Brest toujours invaincu après quatre journées de phase préliminaire de Ligue des champions. Une victoire acquise en plusieurs phases face à l’équipe finaliste de la dernière édition, mais alors sous l’appellation Bietigheim.

C’était face à Györ, l’ogre hongrois, attendu en Bretagne dimanche prochain dans un choc qui promet avec notamment Estelle Nze Minko et Hatadou Sako côté Györ, la formation où Raphaëlle Tervel a joué mais a aussi été entraîneur-adjoint (2022-2023). Après une saison sabbatique, Tervel dirige désormais Brest. Avec pour philosophie de solliciter l’ensemble de son effectif. Ce qu’elle a fait ce dimanche dès la moitié de la première période, alors que Brest (privé de Méline Nocandy, touchée à une cuisse et donc non alignée) déroulait son jeu rapide, tout en lecture (2-7, 11e ; 6-11, 21e ; 9-12, 24e) et menait la rencontre à sa main.

Brest solide en défense

Si d’ordinaire les rotations se ressentent peu dans la continuité de jeu, cette fois, cela a fini par engendrer de nombreuses pertes de balles, exploitées par Ludwigsbourg. Qui plus est, Guro Nestaker a fait parler sa puissance (4 buts sur 5 tirs en première période) et Johann Bundsen (9 arrêts à 36 %) a permis aux Allemandes de sortir la tête de l’eau avant la pause (12-14).

Ludwigsbourg, où évolue Jenny Carlson l’ancienne brestoise (1 sur 6 aux tirs), a profité de sa supériorité numérique au retour des vestiaires pour signer un 4-0 à cheval sur les deux périodes et prendre l’avantage pour la première fois du match (15-14, 33e). Sans paniquer (17-17, 38e), Brest s’est à nouveau appuyé sur une défense solide, capable d’intercepter des balles pour reprendre le large (17-22, 46e) grâce notamment à une variété offensive au sein de laquelle Clarisse Mairot a fait jouer sa puissance (8 sur 9 et 3 sur 4 penalties) et Pauline Coatanea sa rapidité sur montée de balle (6 sur 8 aux tirs).

Ce tourbillon a laissé les Allemandes sans voix pendant neuf minutes (18-23, 48e). Dès lors, le succès de Brest ne faisait plus aucun doute. Ludwigsbourg essuie là son troisième revers en quatre journées.