Planète handball

Plus forte que la Hongrie, l’équipe de France toujours invaincue au Mondial

L’équipe de France a éteint la Hongrie (37-30), ce mardi, dès la première période. Les Bleus sont toujours invaincus au Mondial. Un nul face aux Pays-Bas jeudi leur ouvrirait les portes des quarts de finale.

« La Marseillaise » a régulièrement dégringolé des tribunes ce mardi. La manière pour la quarantaine de fans de saluer la démonstration tricolore. Avec en tête la famille au grand complet du capitaine, Ludovic Fabregas, mais aussi Lala Karabatic, la mère des frangins même si Nikola a tiré le rideau après les JO. Fidèles parmi les fidèles. Leur voix n’a pas été couverte par l’habituelle furie du kop magyar, aux abonnés absents en ce jour de semaine. L’Arena a sonné le creux et c’est bien dommage dans un Championnat du monde. « Quand on est arrivés, j’ai cru qu’on s’était trompés de salle », a lâché Guillaume Gille, le sélectionneur, pourtant du genre mesuré.

Dommage tant la masterclass des siens aurait mérité d’être vue par le plus grand nombre. Pour sa 50e sélection, Karl Konan a eu droit à la visite de ses amis venus spécialement d’Aix. Ils n’ont pas été déçus tant le défenseur exclusif a délivré une prestation XXL, à l’image de la muraille centrale tricolore avec Luka Karabatic, Ludovic Fabregas et aussi Thibaud Briet. Une vigie derrière laquelle Rémi Desbonnet a, lui aussi, participé à écoeurer les Hongrois.

Des pralines de Briet et Mem

Les Magyars totalement pris à leur propre piège du jeu à 7 contre 6 (sans gardien mais avec deux pivots) pourtant censé perturber les Bleus. Si bien qu’en une mi-temps, Ligetvari et compagnie ont quasi concédé autant de buts (23) que lors du dernier duel, aux JO 2024 (24-20). Et dire que les Hongrois sont a priori d’un niveau supérieur au Koweït qui en a concédé 21 à la pause (21-8), le 16 janvier au deuxième match du tour préliminaire, à Porec (43-19).

« On peut être fiers de la première période, on a mis les ingrédients, on était vraiment impliqués. Je salue la préparation du match, un vrai kiff, ç’a été nickel, notamment sur le jeu à 7 contre 6 », confiait Karl Konan, tout sourire.

Trois des cinq premiers buts français l’ont été en contrant le 7 contre 6 avec en maître d’oeuvre Nedim Remili et Ludovic Fabregas, remontés comme jamais face à la nation de leur club, Veszprem. Fabregas, pilier central, a gratté des ballons que Remili s’est empressé de transformer en but. Après à peine neuf minutes de K.-O. (8-3), Chema Rodriguez, le coach espagnol des Hongrois, a arrêté le massacre, revenant à un dispositif plus classique. Mais la machine tricolore était lancée pleine balle. Thibaud Briet a encore envoyé des pralines à plus de dix mètres sur l’arrière gauche, Dika Mem l’a fait aussi à droite. Et les joueurs sortis du banc, Nicolas Tournat, Aymeric Minne et Melvyn Richardson, n’ont en rien cassé la mécanique. Elohim Prandi pas encore à son maximum en attaque, a compensé avec une rage défensive, notamment sur le repli. « On est des chiens, on a la dalle », résumait Briet.

« Franchement, je suis content de l’allure que ça prend. Il faut voir la suite mais on est contents de ce qu’on produit », appréciait encore Konan. Seule équipe du groupe avec le maximum de points avant ce début de tour principal, ce mardi, la France peut se contenter d’un nul, jeudi contre les Pays-Bas, pour s’ouvrir la porte des quarts de finale, à Zagreb, le 28 janvier. « Là, on est au bon endroit », saluait Guillaume Gille, à propos de la situation au classement après cette masterclass.

Source : Plus forte que la Hongrie, l’équipe de France toujours invaincue au Mondial